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A380 : Le groupe Duqueine flashe les défauts

Le Cetim, Institut technologique labellisé Carnot, adapte la thermographie infrarouge active, méthode de contrôle non-destructif, aux besoins spécifiques de Duqueine afin de s’assurer de la qualité des composites utilisés pour le capot d’un banc d’essai de réacteur d’avion.

A380 : Le groupe Duqueine flashe les défauts
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 Spécialiste des pièces et des sous-ensembles composites utilisés notamment dans l’aéronautique, le groupe Duqueine a conçu et fabriqué un capot moteur destiné à un banc d’essai de maintenance de réacteur d’A 380.

 
Le capot est constitué de deux demi-coquilles de 3,2 mètres de diamètre et 3 mètres de longueur en matériau composite. Sa structure : un nida en aluminium de 30 mm d’épaisseur, pris en sandwich entre deux peaux, constituées chacune de quatre plis de carbone.

Le capot en utilisation est soumis à une pression extrême durant la propulsion de l’avion. Sa tenue mécanique doit donc être irréprochable. Ce qui conduit le groupe Duqueine à chasser particulièrement deux types de défaut : le délaminage entre les plis de carbone de la peau et le décollement entre la peau et le nida. L’entreprise réalisait jusqu’à présent des contrôles non destructifs par thermographie infrarouge à la sortie de l’étuve.

« Nous souhaitions améliorer ce contrôle et nous avons donc sollicité le Cetim sur les différentes méthodes possibles », indique Mathieu Lapierre, responsable programme chez Duqueine.

Lampe flash, halogène, ultrason, radiant, ou induction, le Cetim maîtrise diverses sources d’excitation qui sont choisies et adaptées en fonction du type de matériau (composite, métal), des caractéristiques de la pièce et des défauts à repérer

Les experts du Centre proposent alors d’optimiser le procédé de thermographie infrarouge active. La solution choisie : exciter la pièce avec une source de chaleur, en l’occurrence un flash de 6 000 J, et analyser l’évolution de la propagation de la chaleur dans le matériau. Les anomalies de cette propagation mettent en évidence les défauts.

Le test en laboratoire sur un échantillon de la pièce démontre que cette méthode de thermographie infrarouge active optimisée est capable de détecter des défauts plus fins que la méthode initiale en sortie d’étuve. La thermographie infrarouge active pourrait d’ailleurs servir au groupe Duqueine à contrôler d’autres pièces.

 

Plus d’information:www.cetim.fr