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Composites : la grande cadence démarre !

Produire de manière industrielle des pièces en composites afin de soutenir le développement de véhicules automobiles plus légers et donc moins gourmands en énergie : tel est bien le défi de la ligne de production grande cadence à laquelle participe le Cetim. Encore expérimentale, cette chaîne de fabrication de pièces en composite préfigure l’industrie des composites de demain.

Composites : la grande cadence démarre !
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 En matière de composites, l’avenir se prépare à grande vitesse ! Le triangle de suspension présenté à JEC Europe 2013 et salué avec enthousiasme par les industriels n’est de fait que la première expression du futur de la production automobile. Car, on le sait, pour gagner les paris qu’elle a engagés, tant en termes d’économie d’énergie que de rejet de CO2, l’automobile doit s’alléger.

L’une des solutions consiste à intégrer de plus en plus de pièces en matériaux composites. Pour faire face à ces enjeux, la production à des cadences et à des coûts acceptables par l’automobile est de ce fait indispensable.

C’est là le défi qu’ont décidé de relever ensemble le Cetim, le Cemcat (Centre d’études sur les matériaux composites avancés pour les transports) de Changé près de Laval et l’IRT Jules Verne de Nantes. Soutenue par l’État, la région des Pays-de-la-Loire et Nantes Métropole, cette ligne de fabrication de pièces hybrides multimatériaux doit permettre de passer directement de la fibre à la pièce finie sans reprise d’usinage et donc sans perte de matière.

Pour relever les différents défis technologiques (grande souplesse de formes en pièces pleines et creuses, cycle de fabrication total net inférieur à 2 minutes par exemple), le projet repose sur un équipement de recherche intégré sous la forme d’une ligne pilote en continu, entrant d’un côté les matériaux de base (fibres et polymères) et sortant les pièces finies à l’autre extrémité.

Le projet, doté d’un budget de 20 millions d’euros, s’est enrichi de la feuille de route de l’IRT M2P et du concours du Pole de plasturgie de l’Est (PPE) à Saint-Avold. Il a été construit en collaboration étroite avec les industriels (PSA Peugeot Citroën, Renault, Faurecia, Arkema). Il bénéficie également du concours d’acteurs comme l’École Centrale de Nantes, l’Université de Nantes, le CNRS, Arts et Métiers Paristech, l’Université de Lorraine, l’ENSIC de Nancy et la région Lorraine.

Mise au point pour servir la filière automobile, cette ligne de production de pièces en composite doit pouvoir trouver des applications dans d’autres secteurs mécaniciens et notamment dans le domaine des matériels de travaux publics et de manutention.

 

Plus d’information: www.cetim.fr