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Le frein carbone gagne du terrain

Le 22 juin dernier, Pegasus Airlines signait avec Messier-Bugatti-Dowty (groupe Safran) un contrat de remplacement des freins acier par des freins carbone pour ses Boeing 737 Next-Generation. Un investissement profitable à plus d’un titre pour le transporteur basé à Istanbul.

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«  Nos freins carbone apportent un gain de masse appréciable, rappelle Jean-Luc Noirjean, directeur des programmes de la division Roues et Freins de Messier-Bugatti-Dowty. Ce gain est de l’ordre de 300 kg pour les Boeing 737-600 et -700 et de 350 kg pour les -800 et -900. Cet allègement se traduit par une consommation en baisse et des émissions de CO2 réduites d’environ cent tonnes par avion et par an. »
Ce qui est bon pour la planète l’est également pour la compagnie aérienne, les économies de carburant réalisées étant évaluées à environ 40 000 dollars par avion et par an. En outre, la capacité de refroidissement de l’ensemble roue et frein permet de garantir des temps d’escale très courts, en accord avec les exigences opérationnelles les plus drastiques. Le frein carbone se caractérise également par un potentiel d’endurance de 2 200 cycles, soit environ deux fois plus que son équivalent en acier.

 

 

Séduire le marché low cost

« Les compagnies aériennes valident un virage technologique pour lequel Messier-Bugatti-Dowty a toujours milité, note Jean-Luc Noirjean. Nous avons inauguré cette technologie avec le Mirage 2000, avant de l’importer dans le monde de l’aviation commerciale dès 1984, en équipant les Airbus A300 et A310. Dès lors, nous avons totalement abandonné le frein en acier pour consacrer toutes nos ressources au frein carbone. » Cette politique audacieuse trouve sa consécration outre-Atlantique avec successivement les Boeing 767,C-17 et 777LR. Puis, en 2005, Boeing saute le pas et accepte d’équiper également son best-seller : le Boeing 737NG. « Nous sommes aujourd’hui leader mondial sur le frein carbone, et l’installation de ces équipements sur les Boeing 737 neufs ou en retrofit nous ouvre un marché considérable », résume Jean-Luc Noirjean.

 

Mi-2011, 117 appareils étaient déjà dotés de freins Safran et les contrats en cours portent sur l’équipement de 500 appareils supplémentaires, aujourd’hui rejoints par les 47 Boeing de Pegasus Airlines. « En franchissant le pas, Pegasus Airlines montre clairement la voie dans le domaine de l’aviation low cost », conclut Jean-Luc Noirjean.

 

Pour plus d’informations: www.safran-group.com