Un pont en treillis composite révolutionnaire construit à Bergen, en Norvège
L’industrie norvégienne des composites a une fois de plus effectué une réalisation de portée internationale avec l’installation du pont Paradis à Bergen. Cet impressionnant pont en treillis de 42 mètres de long a été fabriqué à partir de matériaux composites. Le projet marque une avancée majeure dans l’utilisation des composites pour les infrastructures, établissant une nouvelle norme pour les futurs ponts, tant au niveau national que mondial.
Conçu pour les piétons et les cyclistes, le pont a été construit par CSUB à Arendal pour l’entrepreneur Consto à la demande du comté de Vestland. Il a également bénéficié de l’expertise technique de Fireco et Multiconsult, et témoigne ainsi de l’innovation collaborative norvégienne, tant en matière de compétences que de technologie de production.
Une utilisation des matériaux composites révolutionnaire
Le pont Paradis est le plus grand pont de ce type au monde. L’ensemble de la structure a été infusé sous vide en trois sections, qui ont été assemblées sans que les jonctions ne soient visibles. Parmi les matériaux utilisés, on trouve notamment une combinaison de fibres de carbone, de fibres de verre et de vinylester. Les matériaux composites sont plus légers que l’acier et le béton, tout en faisant preuve d’une extrême solidité et d’une grande résistance à la corrosion. Ainsi, leur durée de vie est plus longue et les besoins de maintenance réduits, de même que les coûts à long terme.
« Les matériaux composites nous offrent de nouvelles opportunités dans la construction de ponts et dans le secteur du génie civil en général. Là où les matériaux traditionnels rencontrent des limites, les composites nous permettent de concevoir des structures à la fois plus légères et plus solides. Le pont Paradis est un parfait exemple de la façon dont ce matériau peut être utilisé pour résoudre des problèmes d’ingénierie complexes, déclare Alf Egil Jensen de FiReCo. Il s’agit du plus grand pont de ce type au monde, ce qui montre à quel point nous pouvons aller loin avec les composites. »
Libéré de l’exigence d’entretien
L’un des principaux avantages des ponts en matériaux composites réside dans le fait qu’ils ne nécessitent pratiquement aucun entretien. Contrairement aux ponts en acier et en béton, qui exigent souvent des inspections et des réparations continues en raison de la rouille, de l’usure et de la dégradation, les composites résistent naturellement à ces problèmes. Le pont Paradis devrait avoir une durée de vie supérieure à 100 ans, sans nécessiter de travaux d’entretien majeurs.
« Ce qui distingue vraiment les ponts en matériaux composites, c’est leur longue durée de vie et l’absence d’entretien. Ils sont donc très rentables pendant toute leur durée de vie. Ils n’ont pas besoin d’être traités contre la corrosion et se comportent mieux dans diverses conditions météorologiques que les matériaux traditionnels. Cela offre des avantages considérables, tant sur le plan économique qu’environnemental, explique Jon Inge Brattekås du CSUB. Avec le pont Paradis, nous avons créé une structure qui est non seulement solide et durable, mais qui nécessite également un entretien minimal au fil du temps. »
Transport et installation efficaces
Le transport d’Arendal à Bergen n’a pas été sans difficultés, car le pont a dû traverser des routes et des passages étroits. Cependant, il a été installé en un temps record au-dessus d’une système léger sur rail [intermédiaire entre le tramway et le métro], avec un minimum de perturbations.
« Le transport et l’installation du pont ont constitué des opérations exigeantes, mais nous y sommes parvenus grâce à une planification minutieuse et à une étroite collaboration. L’installation proprement dite au-dessus du métro léger a été rapide, ce qui nous a permis de minimiser les perturbations du trafic, explique Håkon Tryti Nilssen, directeur de la construction à la municipalité du comté de Vestland. Ce projet a été difficile et nous avons beaucoup appris. Aujourd’hui, nous sommes fiers du résultat ».
Un jalon international
Le pont Paradis ne représente pas seulement une avancée technologique pour la Norvège, mais aussi une étape importante pour l’industrie composite européenne et internationale dans le domaine du génie civil. L’innovation et l’efficacité démontrées au cours de l’exécution du projet ont déjà attiré l’attention des acteurs de l’industrie à travers le continent.
« Nous voyons un avenir brillant pour les matériaux composites dans les projets d’infrastructure. Le pont Paradis illustre la façon dont nous pouvons tirer parti de ces matériaux pour construire des ponts solides et durables avec une durée de vie plus longue et qui nécessitent moins d’entretien », conclut Jon Inge Brattekås du CSUB.